Un dimanche à la foire – Grand Trail de Clermont 10/09/2017

A deux semaines du 34 km du trail estival du Sancy, mon objectif de ce début de saison, le 23 km et ses 700 m de dénivelé positif du Grand Trail de Clermont tombe à point nommé pour conjuguer bosses et maintien d’allures. Avec ce qu’il a plu la veille, la boue est annoncée. On m’a bien prévenu : « attention, aux glissades ! ». Les crampons sont chaussés, je suis parée.

Nous partirons avec les coureurs du 44 km, Un peu plus de 500 coureurs sont derrière la ligne (387 pour le 23 km, 130 pour le 44), dont 8 protagonistes du BAC (5 sur le 23, 3 sur le 44). Yoan Meudec, futur vainqueur du 44 kms, est juste devant moi. Il porte des Adidas Boston blanches ! Qui a parlé de boue déjà ? On ne doit pas avoir les mêmes sources… Vous me direz, il ne glisse pas, lui, et il n’a pas le temps de les salir… Bref. Parenthèse mode terminée, c’est parti !

2,5 km de bitume et de portions herbeuses nous emmènent au pied de Gergovie pour une belle côte. A quelques enjambées du sommet, je double la seule fille que j’avais devant moi et me retrouve 1ère. Au terme de ce single, les chemins montent mais sont roulants, idéal pour les relances. Les jambes répondent, alors j’y vais. Un peu trop, peut-être, c’est mon problème… J’en ai oublié de boire régulièrement et de penser ravito.

Au 12ème km, j’ai un petit coup de moins bien. Les jambes tournent moins vite. Richard Commeau et Patrice Pitelet me rejoignent. Patrice, impitoyable compétiteur, me dépasse. Richard me propose de m’accompagner un peu mais j’ai besoin de garder un rythme qui me permette de récupérer. Richard, excellent routard, lâchera, trahi par les variations d’allures dues au profil.

A partir du 13ème km, nous commençons à amorcer les portions de descente technique entrecoupées de quelques « coups de cul » histoire de ne pas s’endormir. La fille que j’avais doublée me reprend dans la 1ère descente raide. Logique. C’est un chemin étroit et raide (>15%) en sous-bois. Elle lévite et touche à peine le sol. Je ne vais pas aussi vite.

Je la rejoins dans la montée suivante mais c’est sans compter sur les 2 km de descente qui suivent. Tout aussi raide que la précédente. Elle s’envole, je ne la reprendrai plus. Aux abords de la Grande Halle d’Auvergne, la 2ème du 12 km me rattrape et je l’accroche pour finir sur un rythme élevé jusqu’à l’arrivée. Je finis donc 2ème féminine, 52ème au général, en 1 h 57 mn 31 s à 1’30 de la gagnante. Si peu et si loin. J’apprendrai qu’elle est une ancienne triathlète de l’équipe de France, victorieuse du triathlon d’Embrun il y a quelques années, venue, sans forcer, en prépa… pour le 34 km du Sancy… Bon…. ça promet.

J’apprendrai aussi un peu plus tard que Florence Beynel, en prépa pour le 110 kms du Sancy (!) est 2ème féminine sur le 44 kms Toujours au rendez-vous.

Bilan : zéro gamelle, pas de glissades, de bonnes sensations, une belle organisation, un balisage impeccable (perturbé sur le 44 km par un débalisage sauvage, œuvre d’abrutis en mal d’occupation), des encouragements en nombre sur le bord des chemins, les bisous de ma smala à l’arrivée, bref une belle matinée…

Audrey Welzbacher

photos : David Gonthier, Jean-Marc Reure

Résultats : http://www.trail-clermont.fr/resultats-photos-2017/