Un mois après Pont-du-Chateau et seulement à une semaine d’intervalle de l’Ekiden de Cournon, voici déjà venir le 3ème rendez-vous « sortie club ». Un déplacement de proximité pour des parcours variés, une bonne recette pour un succès d’affluence. Les coureurs avaient le choix entre le RUT historique de 9 km, la formule purement urbaine avec son cortège d’escaliers, de ruelles et de chicanes, et une épreuve plus longue, portée cette année à 23 km et agrémentée de pas moins de 1230 m de denivelé positif, avec une dominante de crapahut dans les espaces naturels au dessus de la ville de Royat.
7 Beaumontois(e)s ont été aperçus dans le peloton de la course urbaine, parmi eux plusieurs se sont distingués : d’abord Eric Beaucart, nouveau licencié, terminant 7ème, juste devant la 1ère féminine Constance Perrot. La jeune athlète de Cournon-Pérignat a fortement impressionné par son courage et sa détermination : victime d’une chute en début d’épreuve, elle a poursuivi le nez en sang sans rien perdre de sa combativité, pour un beau résultat au milieu des meilleurs masculins. Philippe Guilbaud 1er Masters 3, c’est une manie chez lui. Marie-Christine Duquenoy a fait de même chez les féminines, après avoir participé la veille à la Courstache d’Aubière en version 5 km (en guise d’échauffement !).
La majorité des Bacistes présents avaient choisi le RUT grand format, avec un engagement soit en solo, soit en duo : progression à deux ensemble et classement séparé. Audrey Welzbacher et François Locussol avaient choisi de faire une équipe (les Caresses) et de rester soudés tout au long du parcours.
Voici le récit d’Audrey :
Une semaine après les Hospitaliers et l’Ekiden et après 3 jours passés à Andrézieux pour former les futurs entraîneurs Hors Stade 1er degré, l’heure du RUT a sonné… Nouvelle édition = nouveau parcours : 23km / 1200 m D+ et du beau monde sur la ligne.
Départ canon, c’est pas possible autrement, sinon c’est faire offense ! 6 km de tricotage urbain laissent place aux singles et chemins forestiers. Marches ou traces, tout est fait pour monter, descendre, monter, descendre, monter, monter … Aucun répit. sous les couleurs d’automne, le parcours est aussi beau qu’exigeant. Les mollets en mode crampes, je broute la pouzzolane dans les côtes de Gravenoire pour finir de gravir les derniers cm de dénivelé, avant le retour au bercail et le bain de pieds dans la Tiretaine offert par l’organisation.
A l’arrivée, je suis 1ère féminine, mais surtout nous gagnons en duo mixte avec François mon mari. Il a été chahuté pendant deux heures et demie sans broncher, lui qui pour seul dénivelé n’avait dans les jambes que celui des faux plats montants de sa récente prépa ration marathon. Cette course était pour tous les deux dans les tablettes depuis un moment, et c’est une vraie joie de partager cette victoire ensemble. Avec celui qui, sans condition, me soutient, m’encourage et me supporte et qui s’est souvent mis entre parenthèses pour moi. Finir 1ère féminine officieuse (c’est-à-dire devant la 1ère du classement des solos) m’assurait de gagner officiellement dans la catégorie duo mixte. Belle équipe ! Et franchement, à bien des égards, ça fait du bien.
Un grand bravo aux 2EPistes qui ont trusté le haut du classement. Un grand bravo à mes gars du groupe trail pour leurs performances et à tous les coureurs du BAC. Un grand merci à toi, Kinou. Merci aux copains qui ont donné de la voix pour nous faire avancer et à tous pour les encouragements. Merci enfin à l’organisation sans faille et aux bénévoles. C’était chouette !
Sélia Chazal, yéti du Mont-Blanc pour l’occasion et Backeuse depuis quelques semaines, a terminé 3ème des duos mixtes, et seconde masters 1 féminine à l’intérieur de classement des duos (la première étant Audrey). Cyrielle Schmitt et Raphael Gironde ont tenté ensemble l’expérience du trail à gros dénivelé, ils en ont un peu bavé, mais pas assez pour perdre le sourire à l’approche de l’arrivée.
Il y avait du beau monde au départ de 23 km solo, à commencer par le champion de France de trail long Nicolas Martin, 2ème ici l’an passé, et venu avec un appétit de revanche qui l’a mené à la victoire, au terme d’un effort réfléchi et bien dosé. Au BAC le champion du jour a été Patrice Beynel, au pied d’un top 10 huppé, et surtout vainqueur de sa catégorie pour sa toute première course en Masters 2.
Les entrainements du groupe trail portent leurs fruits, plusieurs athlètes ont progressé nettement et se rapprochent des têtes de classement (David Faure, Julien Prouhèze, Benoit Dallery). Eric Laumond n’a pas eu un résultat à la hauteur de ses capacités mais c’était prévu : mode récupération pour cause de pari : trois trails sur trois dimanches consécutifs, le RUT faisant suite au marathon des Causses (39 km), et au Festival des Hospitaliers (29 km, dont il est sorti … vainqueur). Il a fait un petit compte-rendu :
Dernière étape, en ce dimanche finalement beau de ce tryptique de fin de saison. J’arrive sur place avec beaucoup de fatigue due à une crève qui ne m’a pas lâché de la semaine et surtout pas d’envie de me la coller. Bref t’es pas une flotte tu fermes ta bouche et tu t’alignes. Au bout du 1er km, je sens que ça va être compliqué, je tente de prendre une allure correcte me permettant de ne pas trop perdre. Les copains sont tous à bloc, ils étaient tous motivés comme des cadets (au grand âge de certains, ils ont oublié la signification du mot) Bref, une envie d’abandonner me traverse l’esprit on est au km 8 environ. Je lutte comme je peux, les copains sont sur le bord de la route, m’encouragent, du courage c’est ce qu’il me faut. Je lutte comme un vieux quoi, avec des jambes de vieux qui se prélasse sur le canap’, bref j’avance pas, une vraie loque.
Km 15, reste Gravenoire en gros, je lutte encore. La descente, le parc de Royat, l’arrivée, enfin. En résumé, j’ai bien fait ma fiotte sur cette course, pas à la hauteur le gars, ficelé, rôti, cuit, épuisé en fait. Énormes félicitations aux copains, bravo Nico impérial, mon ami Yoan qui a trouvé le moyen de jardiner, Alex sur la boîte, Fred énorme, Patou fêtant sa première victoire en V2, Pascal en forme ascendante, Francky sortant de maladie, Audrey impériale chez les filles.
Merci Lionel pour ce Trail fantastique qui ne pardonne aucune baisse de régime. Place à 5 jours de coupure totale (oui 5 j vous avez bien lu) qui pour une fois sont très attendus.Clap de fin de cette saison, un immense merci à mon coach Kinou qui m’aide, me conseille, me supporte et me soutient au quotidien. Sans lui tous ces moments incroyables ne seraient pas là, merci Coach.
Un petit compte-rendu de Martin :
Je termine 31ème sur 198 participants en 2 h 22 mn 53 s. Un trail pas évident avec un gros niveau devant. Un départ rapide pour ne pas se faire coincer dans les escaliers, les 6 premiers km se passent en ville. Des escaliers, petit tour dans le parc Bargoin. La suite se passe dans les chemins, des belle traces, des côtes, des descentes, pas possible de relâcher. Jusqu’aux 18 km tout se passe bien, je suis dans les allures que je veux.
Mais arrivé à Gravenoire, plus d’énergie, obligé de passer en mode marche. Je vois des compères du BAC qui me rattrapent et me reboostent (Benoit et Jean-Jacques). Je décide de relancer la machine pour la descente, je ne sais pas ce qui m’arrive, un regain d’énergie. Du coup je profite pour rattraper mon retard même si c’est trop tard. Au final je suis quand même content de mon temps, mais j’ai des choses à travailler. Bravo au BAC !
Brève déclaration de Jean-Jacques : J’ai cru que je ne verrais jamais cette ligne d’arrivée !
Benoit Lochkovitch est un nouvel adhérent amateur de course en nature, il était il y a peu aux Grands Trails du Lavradois-Forez. Jean-Christophe Robert est parvenu à conserver à l’arrivée quelques dizaines de secondes d’avance sur l’équipe des Caresses, et Simon Gutierrez est arrivé moins d’une minute après le duo, après l’avoir accompagné jusqu’à la descente finale du puy de Gravenoire. Nous avons salué Pierre Blanc, un ancien du Bac, maintenant membre des Flammes Athlétiques de Chamalières.
La dernière boucle sur les hauteurs permettait de faire le tour de l’ancienne carrière de Gravenoire. Elle comportait une descente vertigineuse, avec une difficulté amplifiée par la fatigue des presque 20 km déjà parcourus. Beaucoup de chutes, de glissades et d’arrêts imposés par des crampes douloureuses.
Les quelques spectateurs présents à cet endroits se sont régalés du spectacle de figures de style dignes d’un slalom de ski alpin. Daniela Beynel a fini 2ème des Masters 1 féminines (4ème du classement général F solo).
Après les parcs publics, les pierriers de pouzzolane, les sentiers forestiers, un passage obligé par le lit de la Tiretaine, c’était le retour au bitume et aux escaliers pour un dernier sprint en vue de l’arrivée sous l’entrée de Royatonic. Tous fourbus mais contents de leur virée.
Photos : Housni Baadeche, Lionel Paris, Olivier Siméon
Album photo Olivier Siméon : https://public.joomeo.com/albums/5bdf468c42882
Site : http://www.royat-urban-trail.fr/