Norma Chibret, membre du Bac depuis plusieurs saisons, est de nationalité irlandaise, ses parents habitent près de Galway dans l’ouest du pays. Galway : porte du Connemara, un pays de landes et de tourbières entourés de lacs et de montagnes, popularisé par un certain chanteur français qui en fait n’y a jamais mis les pieds. C’est Norma qui a amené début 2017 l’idée d’une sortie pour participer au marathon du Connemara. La proposition a été approuvée par l’AG du club, et à l’automne 2017 c’était parti pour la préparation de l’expédition. Après quelques tâtonnements un programme 6 jours/ 5 nuits était au point à la Toussaint, et 17 personnes se sont inscrites à ce voyage de groupe. Norma faisant voyage à part car hébergée dans sa famille irlandaise.
La joyeuse bande était composée de 10 coureurs et 7 accompagnateurs : Fred Bergougnoux et ses filles Sarah et Célia, Robert Labat et Ghislaine , Jean-Claude et Sylvie Quincy, Serge Fregonese et Françoise, Martine Baradel et Michel, André Rodier et Anne-Marie, Marie-José Bucciero, Marielle Jalley, Christian Madet, Olivier Siméon. L’aventure a commencé jeudi 19 avril au matin à la gare routière de Clermont-Ferrand, où nous attendait le bus devant nous amener à l’aéroport de Lyon. De là Aer Lingus nous a transportés dans les airs jusqu’à Dublin, point de chute pour le 1er soir.
Une visite-éclair de Dublin le vendredi matin, pas trop le temps de musarder car dès midi il fallait bouger, en l’occurrence prendre le train pour traverser l’Irlande d’est en ouest. Plusieurs bonnes surprises : le train part à l’heure, rapide (à peine plus de 2 h de voyage) et confortable, les Irlandais engagent facilement la conversation (ASM-Leinster une bonne entrée en matière), c’est le jour le plus chaud et le plus ensoleillé en Irlande depuis le début de l’année, l’auberge de Galway est à 300 m de la gare et l’accueil y est infiniment plus sympathique qu’à celle de Dublin.
Ensuite nous avons eu le samedi entier pour nous acclimater, découvrir tranquillement la ville et suivre la rivière Corrib qui la traverse, récupérer les dossards pour ceux qui ne se l’étaient pas fait envoyer, faire un dernier entrainement léger, profiter du soleil (il parait que le temps pourrait changer).
Le samedi après-midi Norma est venue nous rejoindre à Galway, pour le diner et la « veillée d’armes ».
Et dimanche 22 avril était le D-Day : la journée a commencé par un transfert en bus de Galway jusqu’au départ de chaque course. Depuis une dizaine d’années, il y a 3 courses au choix : semi, marathon et ultra-marathon (soit un marathon et demi), sur un circuit de 63 km. les marathoniens effectuent le 2ème et 3ème tiers du parcours (Lough Inagh > Maam Cross), et les semi-marathoniens se contentent du dernier tiers (Leenane > Maam Cross). A 40 km de Galway, le micro-climat du lieu de départ était moins doux : à peine 12 °C, couvert et un peu menaçant. Difficile de croire que l’Europe continentale crevait de chaud au même moment !
Juste avant le coup de pistolet du marathon, les premiers de l’ultra sont passés, sous les applaudissements, ils sont partis 21 km en arrière, 1 h30 plus tôt. Et les 550 marathoniens sont partis, en longeant le lac (Lough Inagh). 1ère averse subie au bout de 4 km, trois à six autres suivront (ça aura dépendu du temps de course du concurrent !).
Qu’importe la météo, tout le monde est resté de bonne humeur et enclin aux encouragements mutuels, en anglais ou en français (France 3ème nation représentée, avec environ 10% des engagés, par ailleurs les français seront 1er et 2èmes du semi-marathon). Pas de record personnel battu cette fois, les conditions ne s’y prêtaient pas, avec notamment un dénivelé positif de 380 m sur le marathon (dont 265 m sur la seconde partie, commune avec le semi).
Pour corser l’affaire, les averses s’accompagnaient souvent de rafales de vent arrivant de face ou de travers. Bon c’est le climat océnique, on savait que cela pouvait nous arriver.
Pas de quoi nous décourager, aucun de nous trois n’en était à son premier marathon, et nous avons tous terminé. Les 7 semi-marathoniens sont également tous finisseurs.
André s’est essayé pour l’occasion à la course sur route, pour lui la première depuis une trentaine d’années, avec succès puisqu’il a terminé son semi en 1h40 (avec 265 m d+), 1er des plus de 60 ans, et dans le top 100 parmi 1250 concurrents. Nos accompagnateurs avaient pris aussi les navettes de bus pour venir encourager les coureurs.
Serge et Martine sont arrivés pratiquement en même temps, en un peu moins de 2 heures, précédant Robert de quelques minutes.
Norma a accompagné ses deux copines une bonne partie du parcours, puis s’est lâchée dans la grosse montée finale pour terminer en trombe, tandis que Marie-Josée et Marielle sont restées ensemble du début à la fin. Même si la météo ne nous a pas gâtés, cette journée particulière restera très mémorable !
Après une dernière soirée à Galway, nous avons repris le train le lundi matin, ce qui a permis au groupe de visiter Dublin de manière plus approfondie l’après-midi et le soir. Avant une dernière journée dans les transports (bus, avion, bus) pour le retour à Cermont à 22h30.
site de la course : http://www.connemarathon.com/
photos de l’article : Sarah, Frédérique et Luc Bergougnoux, Christian Madet, Jean-Claude Quincy, Olivier Siméon, Lynda Cunningham, Anne Lyng
album photo : FLICKR