Les difficultés rencontrées
Le premier souci diététique du coureur, c’est l’horaire des départs qui est souvent très matinal, car une course débutant à 9 H 00 implique donc suivant la règle des 3 heures un petit déjeuner se situant à 6 H 00. Ce réveil aux aurores n’est jamais apprécié car le coureur a envie de se reposer au maximum. Chez certains coureurs cyclistes, l’usage est alors de réveiller les sportifs de très grand matin (à 5 heures par exemple) et de leur offrir un repas après lequel ils se recouchent. On les réveille ensuite vers 8h30 en vue d’un départ se situant vers 9h30.
Mais par expérience, on s’aperçoit que le coureur a du mal a retrouver le sommeil après son petit déjeuner, et que cette pratique ne résout pas le problème de l’appétit. En effet, nourri la veille par la fameuse pasta-party, il n’est pas évident, le stress aidant, d’avoir suffisamment d’appétit si tôt pour « ingurgiter » l’énergie nécessaire et respecter au réveil les impératifs de la composition du dernier repas.
Parfois, un grand verre d’eau ou un jus de fruit au saut du lit suffit pour ouvrir l’appétit. Mais il est impératif de toujours manger quelque chose le matin de la compétition, car les stocks de glycogène hépatique sont épuisés même chez un individu bien nourri. Lors d’un effort prolongé, si le niveau du glycogène hépatique est bas, l’organisme ne pourra pas assurer un apport constant en glucose, ce qui présente des inconvénients. Il existe aussi pour les plus pressés des préparations comme les gâteaux sport qui apportent le nécessaire diététique sous un volume assez faible et des qualités gustatives parfois intéressantes (voir notre prochain numéro).
Si la faim est vraiment faible, pensez à la forme d’assimilation la plus pratique qui paraît être les liquides. Ils se digèrent bien et s’absorbent plus rapidement. Un milk-shake riche en protéines, un jus de fruit doux associé à des préparation du commerce aux polymères de type CarboLode de Leppin peuvent également constituer une solution intéressante.
Enfin, il est judicieux de prévoir un apport alimentaire sous forme de boissons énergétiques, de barres digestes ou de gels entre la fin du petit déjeuner et le début de la compétition. Cette ration d’attente aura en outre l’intérêt d’apporter de l’eau et des minéraux destinés à faciliter l’effort.
Ce petit déjeuner est-il différent suivant le type de course ?
Que le petit déjeuner précède un 10 km, un semi ou un marathon, les grands principes restent identiques : la règle des trois heures, la digestibilité et la composition suffisamment complète comprenant des glucides complexes et simples, des protéines de bonne qualité et des sels minéraux doivent être au menu.
En revanche, la quantité peut parfois être différente : le marathonien, compte tenu d’une dépense énergétique plus longue, devra ingurgiter un peu plus de tout, surtout s’il est frileux vis-à-vis des rations d’attente et aux ravitaillements. Le besoin aussi en nutriments anti-oxydants luttant contre les radicaux libres peut être plus important pour les marathoniens.
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