Le repos total à cause d’une blessure, c’est la punition pour le coureur. Dur pour le moral et le capital entraînement. Heureusement, il existe le plus souvent une alternative pour se remettre en mouvement.
Blessé, le repos complet est rarement le meilleur traitement. Pour autant, toute reprise doit être progressive. Le premier test, c’est de réussir à courir dix, quinze minutes. Si cela se passe bien, on augmente peu à peu la dose, 10 % par semaine en volume.
Le mouvement permet de conserver les acquis cardiovasculaires, d’accélérer la régénération des tissus, d’entretenir l’élasticité des fibres musculaires. Si la course n’est pas permise dès le premier jour post-blessure, il est possible et même recommandé de se rabattre moment sur d’autres sports en attendant : vélo, natation, aqua-jogging… Ces activités étant sans impact, le risque est limité. Et tant physiologiquement que mentalement, c’est une aubaine pour le coureur.
Une reprise différente selon la blessure
- Avec une tendinite
Quand on sent la douleur arriver, on peut continuer à courir, mais on arrête le fractionné, les sprints et les côtes. On diminue le volume et on varie les surfaces (chemins, sous-bois…) pour éviter les mouvements répétitifs. En parallèle, on se fabrique des tendons plus forts avec un kiné.
- Après une lésion musculaire
Après quatre ou cinq jours, on peut pratiquer un sport de remplacement (vélo, natation). Dès sept à dix jours de repos, on peut ré-envisager des footings dans le but d’entraîner une vascularisation au sein du muscle pour accélérer la cicatrisation. On fait également des exercices pour re-synthétiser des fibres musculaires (par exemple en se mettant sur la pointe des pieds et en redescendant tout doucement).
- En cas d’aponévrosite plantaire, tendinopathie d’Achille ou rotulienne, périostite ou fracture de fatigue
Après un repos strict, il faut, durant la reprise, proscrire le dénivelé ainsi que les exercices de vitesse et de résistance, mais augmenter progressivement le volume en endurance. Pour toutes ces blessures, n’oubliez jamais que la douleur reste un signal d’alarme. Il faut donc toujours la prendre en compte, sous peine d’aggraver votre cas…
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