Pour la seconde fois en 4 ans, le Bac a organisé un déplacement en Catalogne, pour une petite course locale générant 23 000 inscriptions à peine. Moins nombreux qu’en 2016, mais néanmoins une bonne vingtaine pour représenter le club dans cette édition 2020. Robert Labat avait un dossard mais aussi une vieille grippe à finir de soigner (et non un coronavirus), il a donc préféré ne pas prendre lui-même le départ. C’est donc sa doublure Joseph Masdeu qui l’a remplacé au pied levé (et même aux deux pieds levés en même temps, quand il court).
Notre président Simon Gutierrez a présidé la logistique comme un chef : des véhicules bien garnis de passagers, un hôtel 4 étoiles au rapport qualité-prix imbattable, un emploi du temps bien maitrisé pour aller récupérer tranquillement les dossards le samedi dans l’après-midi. Îl fallait se rendre place d’Espagne, à 5 km, nous nous y sommes rendus en métro, histoire de garder nos forces intactes pour la course.
Les plus motivés (ou consciencieux) ont participé à la séance de « déblocage » orchestrée par Audrey Welzbacher : petite trotte d’une heure au crépuscule, entrecoupée de quelques exercices, et permettant au passage de reconnaitre les lieux de départ et d’arrivée de l’épreuve du lendemain matin.
Le jour J, lever à 6h30 et petit déjeuner à 7h00, entourés d’autres clients en tenue sportive, certains portant déjà un dossard épinglé à leur vêtement. 1800 m à parcourir de l’hôtel aux sas de départ, et une fois ceux-ci bien repérés, il fallait s’échauffer correctement pour prévenir le risque de blessure dans les premiers hectomètres de compétition. Et il ne fallait pas se refroidir, la température au moment du « warm-up » ne dépassant guère les 8° C.
Le peloton des élites est parti avec un tout petit peu de retard, ensuite les masses des différents sas (environ 18 000 individus) se sont élancés de manière relativement fluide, puisque les derniers ont passé la ligne de départ réelle une vingtaine de mn après les premiers. pour un concurrent du sas 1h40-1h50, il fallait avoir parcouru 500 à 600 m avant de pouvoir courir à l’allure souhaitée. Laquelle ne pouvait pas être tenue tout le temps, certains secteurs favorisant des agglutinations momentanées de coureurs, notamment à l’approche de virages serrés et de ruptures de pentes. Le parcours est assez plat dans l’ensemble mais il y a quand même quelques montées notables, les jambes les sentent bien !
18530 concurrents (dont 5892 femmes) ont été classés, le dernier avec un temps réél d’un peu plus de 3 h et 10 mn, tandis que le 1er (Kényan) est passé sous l’heure, pour 2 secondes. La 1ère féminine (Ethiopienne) a réalisé 1 h 06 mn 36 s. Dans ce contexte de très haut niveau international, les 1644 Français classés ont fait ce qu’ils ont pu. David Faure a terminé 34ème du classement tricolore, Audrey 10ème des françaises, en allant chercher la 2nde position française dans sa catégorie d’âge W40. Le bilan Beaumontois apparait satisfaisant, avec en particulier 10 coureurs en moins de 1 h 30.
Nous avons été bien accueillis à l’arrivée : ravitaillement solide, deux bouteilles, une médaille, et un imper (jaune ou bleu, au choix) bien utile pour ne pas trop se refroidir en attendant le reste du groupe. Le température est montée de quelques degrés, mais le soleil restant caché, le temps restait tout de même un peu frisquet.
L’appétit aiguisé par l’heure avancée et les efforts physiques du matin, tout le monde s’est retrouvé au restaurant pour échanger ses impressions, avant que les pressés du dimanche ne doivent reprendre la route (Audrey, Francois, Maxence, Alex B.). Les autres, ayant prévu de renter le lundi, ont doublé leur kilométrage du matin, déambulant dans les quartiers historiques en quête de monuments, de bars et de restaurants à tapas, où nous avons pu nous installer à une heure avancée de la soirée.
La récupération s’est poursuivie le lundi matin, de manière active pour certains aficionados de séance post-course, ou contemplative sur le front de mer (on a même vu quelques intrépides tenter une baignade dans la Méditerranée…). Nous serions volontiers restés quelques heures de plus, mais à 620 km de nos bases il fallait quand même songer au voyage de retour, du coup nous avons quitté Barcelone vers midi, et procé à l’arrêt casse-croute sur l’aire d’autoroute proche de la frontière, côté France (comme à l’aller). On prend vite des habitudes, comme des vieux…