Le week-end se préparait à être pluvieux, normal on était en Bretagne ! Les dossards retirés, cartes de transport vérifiées il restait à passer une bonne nuit pour le jour J.
Dimanche matin, direction le port (à pied à 2,5 km), je crois que je n’avais pas vu que nous faisions un marathon derrière ! Mais bon, Cancale c’est très beau alors une petite promenade en plus….
Coup de pistolet à 9h30, bien rangés en fonction de notre niveau, on mettra 5 minutes avant de passer sous l’arche et ça y est on y va, la mer à gauche et le Mont Saint-Michel tout petit, très petit au loin. Les kilomètres défilent, les petits villages sont tous animés et les passants qui nous encouragent nous font du bien.
Je repère les petits restos au cas où nous serions en capacité de marcher (et de manger) après la course. Les kilomètres défilent, tout se passe bien, nous franchissons le semi à peu près comme souhaité et sommes confiants car tout roule. J’oublie de dire que le soleil bien généreux était de la partie, un tout petit vent nous accompagnait, et le Mont Saint-Michel était de plus en plus visible.
Le rythme était donné, Lionel remplissait le rôle de métronome et je suivais. Au 28ème kilomètre une douleur comme une sciatique s’est installée de chaque côté, ce qui m’a bien ennuyée. Ne voulant pas terminer en incapacité de marcher nous voilà contraints de réduire le rythme qui allait pourtant bien. Au 30ème kilomètre je salue le mur d’une courbette , la douleur s’est bel et bien installée, je vais la conserver jusqu’au bout et elle ira de façon croissante.
Je serre les dents et j’essaie d’oublier que j’ai mal, autour de nous on dépasse pas mal d’éclopés, nous sommes surpris du nombre d’abandons. Le Mont se rapproche, le public est de plus en plus nombreux sur le parcours, c’est très encourageant et très dynamique, ça fait du bien.
Le Mont se rapproche un peu plus, ce site est vraiment remarquable, toutefois la dernière ligne droite semble très très longue, le tapis rouge est enfin là, Lionel m’aura accompagnée tout au long et nous franchissons la ligne en même temps au bout de 4h17 sur notre chrono.
Nous sommes satisfaits car nous l’avons fait ensemble. Mais ce n’est pas fini, il faut regagner le car (1 km plus loin), qui va nous ramener à 2 km 500 de notre hébergement !. A l’arrivée au bungalow on se rend compte que nous marchons très bien, la douleur est encore présente mais très atténuée, alors direction immédiate vers la piscine.
Plus tard dans la soirée, les courbatures n’apparaissant pas, la marche étant complètement normale, la petite ferme ostréicole devant laquelle nous étions passés le matin devenait un nouvel objectif. C’est toutefois en voiture que nous nous sommes rendus chez le producteur pour nous féliciter bien généreusement de notre Marathon.
Si nous n’avons pas fait de temps, nous avons pris du bon temps.
Patricia Damiens